Témoignage d'un patient du CGFL, Alexandre Gilles

Témoignage d’un patient du CGFL, Alexandre Gilles

C’est une promesse que j’avais faite il y a quelques temps déjà, je voulais écrire un papier sur le centre de lutte contre le cancer, et, mettre en lumière tous ses personnels qui incontestablement le méritent. C’est pourquoi, aujourd’hui, c’est un grand honneur pour moi d’écrire, et plus précisément, mettre en exergue les valeurs humaines qui émanent du centre Georges François Leclerc de Dijon, et, je dois reconnaître que c’est avec beaucoup d’émotion que je réalise ce papier. Je me devais d’accomplir ce geste, qui plus est, je me dois tout simplement d’écrire, c’est aussi pour moi une thérapie indispensable, notamment, lorsque je dois parler de remarquables personnes qui au quotidien, sont au service des autres.

Il est évident que vous pouvez vous  poser la question, et je le conçois, pourquoi un tel article écrit par un illustre inconnu. Je m’explique, personnellement je dois dire que je connais assez bien le centre Georges François  Leclerc, et ce, depuis 2007, année où, j’y ai mis les pieds pour la première fois. Depuis je n’ai rien lâché, c’est une pointe d’humour,  régulièrement je fais mes petits séjours, entre l’hospitalisation de jour, le troisième étage et le quatrième étage, avec en prime tout ce que est inhérent à ces services. Pour cette raison, je suis également en mesure, et ce, sans prétention, de dire que je connais pratiquement tous les différents personnels à tous les niveaux de compétence, très souvent grâce à ma mémoire visuelle, et mes aptitudes de physionomiste.

Suite à mes pérégrinations dans ce centre, oui, je peux dire ça comme ça, j’ai pu obtenir et recueillir des informations, sur les aptitudes, sur les habitudes de tous les personnels, et, brosser un tableau suffisamment éloquent, sur ces gens qui exercent une profession ayant un lien très étroit avec la dignité humaine.  Et, je voudrais insister sur le premier devoir de ces personnels soignants, encore une fois à tous les niveaux quels qu’ils soient, qui est d’acquérir une haute valeur morale, c’est indiscutable, et de la cultiver. Les fondements de celle-ci, sont indubitablement, la volonté de servir, la détermination d’aider l’autre, tout en respectant sa valeur propre comme homme.

Sans aucun doute, vous possédez ces valeurs essentielles, qui plus est, accompagnées d’une belle âme tournée vers les autres, ce qui de nos jours est particulièrement remarquable, et, j’insiste sur ce point. Il n’y a que dans des institutions identiques à la vôtre où l’on peut retrouver toutes ces valeurs fondamentales au bon fonctionnement d’un tel établissement. Dans l’accomplissement de votre profession au quotidien, vous êtes amenés à vous distinguer par rapport au citoyen que je peux qualifier d’ordinaire, et ça, il faut le signaler. En d’autres termes, je peux considérer cette qualité, comme un dévouement. Il ne peut d’ailleurs, en être autrement, l’existence même de cette valeur d’humilité contribue de façon flagrante à reconnaître et à vous attribuer une place prépondérante dans notre société. C’est en tout cas mon analyse et mon interprétation eu égard à ma situation de patient de longue date.

J’invite avec insistance, les français à s’interroger sur le quotidien de ce monde médical très particulier, qui ne cherche ni les honneurs, ni les récompenses. Pas de gloriole, et, quoi qu’il arrive cette force médicale, hors normes, est constituée de règles professionnelles, liées de toutes évidences au service des autres, au service des patients que je peux qualifier de particuliers, avec des pathologies que tout le monde redoute.

Oui, il était pour moi essentiel de parler, d’écrire sur ce corps de métier de la santé, et, en particulier, des personnels du centre Georges François Leclerc, et ce, de l’accueil au professeur en haut de la hiérarchie, sans oublier personne.

Au regard de ce papier, il était pour moi, judicieux, voire  nécessaire de décrier les comportements de patients quelques fois pénibles à gérer. Et puis il y a la peur, cette peur ingérable qui colle à la peau de tous les malades. Contrairement à une fièvre, contrairement même à un accident auquel on peut survivre, on ne guérit pas d’un cancer… Il  est toujours là, caché au fond du corps au sein même des cellules, attendant son heure. Personne, aucun médecin ne s’aventurera à prononcer le mot guérison comme pour une grippe ou un rhume.

Ce métier est d’autant plus difficile à accomplir que chaque patient représente un caractère différent et particulier, d’où, la nécessite de posséder ces qualités humaines, au service des autres et la patience inhérente à ces qualités.  Et là, incontestablement, vous les possédez. Bravo à vous.

C’est en tout cas ma liberté de pensée !