ASCO 2020 : des projets de recherche prometteurs

L’ASCO est le plus grand congrès médical mondial consacré au cancer, maladie responsable de près 9 millions de morts dans le monde. Cette année encore un rendez-vous incontournable pour les cancérologues du monde entier, qui s’est tenu virtuellement du 29 mai au 2 juin 2020. Un rendez-vous attendu par les professionnels du CGFL qui contribuent à la recherche internationale contre le cancer.

Cette année, le comité scientifique de l’ASCO (American Society of Clinical Oncolgy) a sélectionné 6 présentations dans lesquelles le CGFL s’illustre, dont une communication orale et 5 posters. Ces projets retenus reflètent la diversité des cancers pris en charge au CGFL : sein, prostate et autres cancers urologiques, poumon, peau et sarcomes, gynécologiques et enfin les cancers digestifs. Les médecins, professeurs et chercheurs du CGFL ayant participé présentaient, ce jeudi 4 juin, leurs travaux à la presse.

 

Cette année, les grandes annonces de l’ASCO concernaient :

 

  • Les cancers du sein avec trois études clés qui ont toutes le même objectif (trouver la meilleure combinaison de traitements possible pour une efficacité optimale , pour une médecine de plus en plus personnalisée) :
    • Cancer du sein HER2+ avec métastases cérébrales : vers un changement de traitement standard
    • Cancer du sein triple négatif : l’immunothérapie, une nouvelle issue pour certains patients
    • Cancer du sein avancé : mieux cibler, pour mieux traiter.
  • Les cancers urologiques avec des avancées en termes de thérapeutiques ou encore d’utilisation de molécules pour les cancers de la prostate, de la vessie et du rein
  • Les cancers du poumon avec toujours des avancées en immunothérapie ou l’utilisation de nouvelles molécules (étude Adaura)
  • Les cancers de la peau pour les mélanomes et les sarcomes
  • Les cancers gynécologiques avec des études pour combiner les anticorps dans le cadre de cancers de l’ovaire
  • Les cancers digestifs et plus particulièrement un cancer du rectum avec un changement des stratégies de thérapie
    L’étude MEDITREME, porté par le Pr Ghiringhelli du CGFL, s’est intéressée au type de cancer colorectal (MSS) qui représente la majorité des cas avec 96%.
    L’immunothérapie, traitements basés sur la réactivation du système immunitaire, est une vraie révolution dans la prise en charge des patients. L’étude s’est focalisée sur des malades atteints d’un type de cancer du côlon MSS, lesquels ont été traités par chimiothérapie standard associée à deux médicaments d’immunothérapie afin de favoriser la réponse immunitaire contre la tumeur. Sur les 16 premiers malades de l’étude, il a été observé un fort taux de patients répondeurs et une forte induction de la réponse immunitaire anti-tumorale. Ces données semblent valider le concept que des associations de chimiothérapies et d’immunothérapies peuvent être efficaces sur ce type de maladie. De plus, cette combinaison semble apporter un meilleur de confort de vie aux patients en limitant le temps de traitement sous chimiothérapie

 

Pour plus de détails, vous pouvez consulter le dossier de presse.