Le cancer du col de l’utérus touche chaque année plus de 3 000 femmes. Mais, grâce au dépistage, 90 % de ces cancers pourraient être évités.

Le dépistage permet, en effet, de détecter d’éventuelles lésions et de les soigner avant qu’elles ne se transforment en cancer. Ainsi, chaque année, ce sont 32 000 lésions précancéreuses ou cancéreuses qui sont repérées. Si un cancer est détecté, ce sera le plus souvent à un stade précoce. Les soins seront moins lourds et permettront davantage d’éviter des complications.

Les cancers du col de l’utérus sont majoritairement induits par des virus de la famille des papillomavirus humains (HPV) qui se transmettent le plus souvent par voie sexuelle. Il s’agit en effet de l’Infection Sexuellement Transmissible (IST) la plus fréquente.

En général, le corps parvient à éliminer efficacement une infection à HPV  mais dans certains cas, ces infections peuvent persister et provoquer des lésions au niveau du col de l’utérus, susceptibles d’évoluer à terme vers un cancer.

pour limiter les risques : 2 moyens complémentaires

le frottis de dépistage

Il s’agit d’une analyse d’un prélèvement (frottis) fait au niveau du col utérin.

En pratique, les modalités de ce dépistage varient en fonction de l’âge de la patiente :

  • De 25 à 29 ans : Un frottis doit être réalisé tous les 3 ans après 2 frottis normaux réalisés à 1 an d’intervalle.
  • De 30 à 65 ans : un test HPV – HR doit être réalisé tous les 5 ans. Le premier doit avoir lieu 3 ans après le dernier examen cytologique normal ou dès 30 ans en l’absence de dépistage réalisé auparavant.

Pour réaliser ce dépistage, il est possible de prendre rendez-vous auprès d’un gynécologue, d’un médecin généraliste, d’une sage-femme, ou dans un centre de planification familiale, un hôpital ou encore dans certains laboratoires d’analyses médicales (sur prescription d’un médecin).

Pour en savoir plus sur le coût d’un test de dépistage, cliquez ici.

A tout âge, il est également important de rester attentive à l’apparition de certains symptômes comme des douleurs inexpliquées ou des saignements après des rapports sexuels ou entre les règles.  Ces symptômes peuvent être tout à fait bénins (mycoses par exemple) et ne signifient pas forcément la présence d’un cancer mais il est important de consulter un professionnel de santé (médecin, gynécologue, sage-femme) si ils persistent ou semblent inhabituels.

la vaccination anti-HPV

La vaccination est recommandée chez les jeunes filles et les jeunes garçons entre 11 et 14 ans avec un rattrapage vaccinal possible jusqu’à 19 ans révolus.

La vaccination dès 11 ans permet :

  •  la simplicité d’une vaccination à seulement deux doses
  • la possibilité de profiter du rendez-vous vaccinal pour le rappel dTcaP (diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite) prévu entre 11 et 13 ans pour l’administration de l’une de ces doses
  • une meilleure réponse vaccinale

De plus, il est important que la vaccination soit réalisée avant l’exposition à l’infection à HPV.

La vaccination contre les HPV peut être prescrite par un médecin ou une sage-femme. Elle peut ensuite être réalisée par le médecin, la sage-femme, ou par un infirmier sur prescription médicale, à l’hôpital, dans certains centres de vaccination publics, dans un Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) ou un dans un centre de planification familiale.

De très bons résultats d’efficacité et de tolérance de ces vaccins ont été observés, par le biais d’essais cliniques et du suivi post-commercialisation (pharmacovigilance).

Pour en savoir plus sur la vaccination, cliquez ici.

Source : e-cancer.fr

Contre les HPV : faites-vous vacciner !

Les infections à HPV sont très répandues.  80% de la population (hommes et femmes) y serait exposé au cours de leur vie.

Plusieurs études scientifiques démontrent les bénéfices et l’efficacité de la vaccination sur la prévention des lésions pré-cancéreuses et cancéreuses.

Une vaccination auprès des filles et des garçons permet d’améliorer la protection collective et la protection des femmes face au risque de certains cancers. Les hommes pouvant aussi transmettre les virus HPV à leurs partenaires. Ce vaccin est également disponible pour les hommes jusqu’à 26 ans ayant (ou ayant eu) des rapports sexuels avec d’autres hommes.

Le vaccin est remboursé à 65 % par l’Assurance Maladie et le reste peut être pris en charge par les organismes complémentaires. Il peut également être réalisé gratuitement par des services de vaccination du secteur public (service municipal ou départemental de vaccination, par exemple).

En chiffres :

  • environ 6300 nouveaux cas de cancers induits, chez les femmes et les hommes, par les virus à papillomavirus chaque année en France
  • Cancers les plus fréquents : cancers du col de l’utérus (44 %), de l’anus (24 %) et de l’oropharynx (22%)