Augmenter les chances de guérison
« Le » cancer du sein concerne 1 femme sur 8, il est le cancer le plus fréquent chez la femme en France. Aujourd’hui, grâce à une meilleure compréhension des mécanismes complexes de la cancérogénèse, les spécialistes parlent DES cancers du sein, dont on guérit plus de 80% des cas. Plus un cancer du sein est détecté tôt, plus les chances de guérison sont importantes d’où l’intérêt des mammographies et des suivis réguliers.
Nouveaux cas de cancer du sein
diagnostiqués en 2018 en France.
Facteurs de risque
Divers facteurs peuvent influencer la survenue d’un cancer du sein : l’âge, des antécédents familiaux, des facteurs génétiques mais aussi des facteurs liés au mode de vie tels que la consommation d’alcool et le tabagisme.
Le cancer du sein est une maladie hormonale, toute action ou thérapeutique qui vise à diminuer la durée et l’intensité de l’exposition aux œstrogènes est supposée théoriquement efficace. Il est essentiel d’être informé(e) et si le médecin traitant reste l’interlocuteur privilégié, de nouveaux lieux d’accueil, d’écoute et d’information font leur apparition. Il s’agit des Eri (Espace de Rencontre et d’Information). Au-delà de ce qu’on appelle « l’éducation thérapeutique du patient », cet espace dispose de supports d’information tous publics sur les facteurs de risque, notamment pour le cancer du sein et invite au dialogue sur l’importance des choix de vie. Un ERI est à disposition au CGFL, pour en savoir plus cliquez ici.
Détection précoce
Afin de permettre une détection précoce d’un éventuel cancer du sein, plusieurs actions peuvent être réalisées :
- Un examen clinique des seins avec une palpation est recommandé une fois par an chez toutes les femmes dès 25 ans. Cet examen peut être fait par un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme.
- Une mammographie de dépistage (examen radiologique) avec également un examen clinique des seins est proposée à toutes les femmes de 50 à 74 ans sans facteur de risque ou symptôme apparent. Dans le cadre du dépistage organisé, un courrier d’invitation pour la réalisation de cette mammographie vous est envoyé si vous êtes concernée. L’ensemble est pris en charge à 100 %, sans avance de frais, par l’assurance maladie.
- Un suivi personnalisé peut être mis en place dans certains cas en fonction de la présence de certains facteurs : antécédents médicaux personnels, familiaux ou prédispositions génétiques au cancer du sein.
- La consultation d’un médecin en cas de signes inhabituels ou changements observés au niveau des seins comme l’apparition d’une boule ou d’une grosseur dans le sein ou sous un bras (aisselle), une modification au niveau de la peau (rétraction, rougeur, œdème ou aspect de peau d’orange), une modification du mamelon ou de l’aréole, zone qui entoure le mamelon, (rétraction, changement de coloration, suintement ou écoulement) ou un changement de forme des seins.
La présence de l’un de ces signes ne signifie pas forcément qu’il s’agit d’un cancer mais il est important d’en discuter avec un professionnel de santé.
Gènes de prédisposition
5 à 10% des cancers du sein seraient associés à une « mutation constitutionnelle héritée », autrement dit, liés à la présence d’un gène de prédisposition. Les médecins spécialistes, gynécologues ou cancérologues évalueront ce risque avant de les diriger vers des consultations spécialisées de génétique.
Le CGFL dispose d’une consultation d’onco-génétique spécialisée dans le cancer du sein et a participé activement à des études nationales de recherche visant à prouver l’intérêt d’une surveillance annuelle par IRM des femmes porteuses des gènes (BRCA1 et BRCA2) impliqués dans ces cancers. Les tests « moléculaires » qu’il proposera prochainement permettront de confirmer le risque génétique de cancer du sein familial.
Source : e-cancer.fr