Le cancer touche aussi bien la gent féminine que celle masculine. Les cancers masculins font beaucoup moins l’objet de campagnes de sensibilisation mais présentent pourtant un taux d’incidence tout aussi conséquent.
Depuis quelques années maintenant, le Movember, organisé par la Movember Foundation Charity s’est fait une place en France. Il s’agit d’une action caritative qui vise à agir pour la santé des hommes, en particulier pour la lutte des cancers masculins. Avec les dons récoltés, cette ONG entend financer de nombreux programmes agissant dans le cadre du dépistage et de la prévention des cancers des testicules, ainsi que de la prostate.
Cancer de la prostate
Premier cancer masculin
35 792 nouveaux cas de cancer de la prostate ont été recensés en 2015 en France[1], représentant 26,5% des cancers masculins chez les plus de 65 ans. Malgré un taux d’incidence élevé, la majorité des cancers de la prostate peuvent être détectés de plus en plus tôt et faire l’objet de traitements donnant aux patients de meilleures chances d’en guérir, avec moins de séquelles.
Très rare avant 50 ans, l’incidence de ce cancer augmente progressivement avec l’âge. L’âge moyen au moment du diagnostic est d’environ 70 ans.
Plusieurs types de traitements peuvent être proposés : chirurgie, radiothérapie externe, curiethérapie, hormonothérapie, surveillance active. Parfois, plusieurs options sont possibles.
Curiethérapie : une technique de pointe au CGFL
Le CGFL est parmi les rares centres français à proposer aux patients atteints de cancers de la prostate, la curiethérapie de prostate par implants permanents en ambulatoire.
Cette technique consiste à implanter dans la prostate, sous anesthésie générale ou rachianesthésie et de façon permanente, des grains radioactifs d’une quantité proportionnelle au volume de la prostate. Ces grains (de la taille d’un grain de riz et fins comme une mine de critérium) sont composés d’une capsule en titane qui contient de l’iode 125 radioactif émettant des rayonnements qui vont détruire les cellules cancéreuses. La radioactivité va progressivement diminuer au cours du temps (6 à 12 mois) et les grains vont ainsi devenir inertes. Ils resteront donc définitivement en place dans la prostate, sans danger.
La dose de rayonnement décroît très rapidement au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la source radioactive, ce qui permet d’épargner au maximum la dose délivrée aux organes sains avoisinants et donc de limiter les effets secondaires.
Ainsi, l’irradiation émise à distance de la prostate et à l’extérieur du corps est pratiquement inexistante, inférieure aux irradiations naturelles ou celles perçues lors d’un voyage en avion ou un séjour en montagne.
[1] D’après le rapport annuel de l’INCa « Les cancers en France » publié en juin 2017
.
Cancer des testicules
Fort taux de guérison
Le cancer du testicule ne représente que 1 à 2% des cancers masculins, mais c’est le cancer le plus fréquent chez les 15 -45 ans. La guérison est assurée dans plus de 90% des cas.