Avec la chirurgie oncologique et la chimiothérapie, la radiothérapie oncologique fait partie des trois thérapeutiques les plus courantes pour traiter les malades atteints de cancer. Seule ou associée à ces deux autres traitements, la radiothérapie oncologique consiste à utiliser des rayonnements ionisants afin de détruire des cellules cancéreuses  tout en préservant les tissus sains et les organes avoisinants.
On distingue:
•    La radiothérapie néoadjuvante : réalisée avant la chirurgie afin de diminuer la taille de la tumeur
•    La radiothérapie adjuvante : réalisée après la chirurgie afin de diminuer le risque de récidive
•    La radiochimiothérapie concomitante : association de chimiothérapie et de radiothérapie afin de rendre les cellules cancéreuses plus sensibles aux rayons et a pour objectif d’augmenter  son efficacité

Il existe deux types de radiothérapie oncologique : la radiothérapie par voie externe et la curiethérapie.
En radiothérapie externe les rayons sont émis en faisceau par une machine appelée accélérateur, située à proximité du patient,  ils traversent la peau pour atteindre la tumeur. Un traitement par radiothérapie externe nécessite en général plusieurs séances : le plus souvent une séance par jour pendant 4 ou 5 jours au cours de la semaine  et ceci sur plusieurs semaines consécutives.
En curiethérapie, les sources radioactives sont placées dans les tissus du patient, à l’intérieur ou au plus prêt de la tumeur.

Une radiothérapie oncologique est proposée en fonction du type de cancer, de son stade d’évolution et de l’état général du patient.
En radiothérapie, l’objectif n’est pas seulement la délivrance de la dose la plus efficace possible sur la tumeur, mais surtout l’apport d’un maximum de précision.

La technique de radiothérapie externe la plus utilisée aujourd’hui est la radiothérapie conformationnelle 3D . Le volume traité est adapté au volume cible reconstruit en 3 dimensions. Ce volume-cible est déterminé sur des données d’un scanner dosimétrique (scanner dédié).

Cette technique permet de conformer le volume sur lequel vont être dirigés les rayons, de focaliser les rayonnements sur la tumeur en épargnant au maximum les tissus sains.

La radiothérapie conformationnelle par modulation d’intensité (RCMI) est une évolution de la radiothérapie conformationnelle.

La RCMI se distingue par la variation de l’intensité des faisceaux en cours d’irradiation. Elle permet d’optimiser l’irradiation du tissu cancéreux pour augmenter le contrôle local de la tumeur, et également de diminuer l’irradiation des tissus sains  adjacents en ne les exposant qu’à des doses minimes de radiation, tandis que la tumeur est exposée à une dose plus importante de rayons.

Il s’agit d’une technique de haute précision basée sur l’utilisation de micro-faisceaux convergents permettant d’irradier à haute dose de très petits volumes.

Ces traitements sont rendus possibles grâce à l’utilisation des systèmes d’imagerie ultra-performants qui sont couplés aux appareils de traitement. On parle de radiothérapie guidée par l’image (IGRT). Pour contrôler la position exacte de la zone à traiter d’une séance à l’autre, un dispositif radiologique est intégré à l’accélérateur de particules.

Les séances de traitement pouvant durer plusieurs minutes, les organes du patient vont légèrement bouger en cours de séance, principalement à cause de la respiration. Afin d’améliorer la précision des traitements, des techniques d’asservissement du faisceau de rayonnement aux mouvements des organes sont utilisées.

Le CGFL est le deuxième établissement de France à s’être équipé du MRIdian Linac, premier et unique système de guidage par IRM au monde pour la radiothérapie. Mis en route à l’été 2019, cet appareil permet de localiser, cibler, s’adapter à la position et aux modification de forme de la tumeur tout au long de son irradiation permettant d’espérer plus de guérison et moins d’effets indésirables.

Les types de cancers qui vont pouvoir être traités par cette innovation technologique sont potentiellement nombreux et seront évalués dans le cadre d’études cliniques :

  • En priorité, l’ensemble des tumeurs situées dans l’abdomen, fortement soumises aux mouvements respiratoires et aux différentes étapes de la digestion.
  • Les cancers situés dans le petit bassin notamment les cancers de la prostate, du rectum, de la vessie.
  • Les tumeurs pulmonaires mobiles, les métastases ganglionnaires et osseuses.

Un traitement sur cet accélérateur dédié à la recherche et à l’innovation sera proposé dans un premier temps aux patients porteurs de tumeurs hépatiques ou de la prostate.

L’Union européenne a cofinancé l’acquisition de cet appareil.

Montant :
FEDER 3 915 000€
Région Bourgogne Franche-Comté 145 000€

Equipements

L’irradiation est effectuée au moyen d’accélérateurs de particules produisant des faisceaux de photons ou d’électrons d’énergie comprise entre 4 et 25 mégaélectronvolts (MeV) et délivrant des débits de dose supérieurs au gray par minute.

 

Le CGFL est équipé de :

1 scanner
4 accélérateurs (1 Novalis®, 2 Truebeam®, 1 Trilogy®, 1 Intrabeam®)
1 MRIdian Linac®
1 système de dosimétrie externe 3D
1 salle HDR
2 chambres protégées