Le cancer du col de l’utérus touche chaque année plus de 3 000 femmes. Mais, grâce au dépistage, 90 % de ces cancers pourraient être évités.
Le dépistage permet, en effet, de détecter d’éventuelles lésions et de mettre en place une surveillance ou un traitement avant qu’elles ne se transforment en cancer. Ainsi, chaque année, ce sont 32 000 lésions précancéreuses ou cancéreuses qui sont repérées.
Si un cancer est détecté, ce sera alors le plus souvent à un stade précoce. Les soins seront moins lourds et permettront davantage d’éviter des complications.
Les cancers du col de l’utérus sont majoritairement induits par des virus de la famille des papillomavirus humains (HPV) qui se transmettent le plus souvent par voie sexuelle. Il s’agit en effet de l’Infection Sexuellement Transmissible (IST) la plus fréquente.
En général, le corps parvient à éliminer efficacement une infection à HPV mais dans certains cas, ces infections peuvent persister et provoquer des lésions au niveau du col de l’utérus, susceptibles d’évoluer à terme vers un cancer.
Il existe deux moyens complémentaires de limiter ce risque :
• le frottis de dépistage
• la vaccination anti-HPV pour les jeunes filles mais aussi pour les jeunes garçons (depuis Janvier 2021) de 11 à 14 ans avec un rattrapage vaccinal possible jusqu’à 20 ans (19 ans révolus).
Concernant le dépistage, il s’agit d’une analyse d’un prélèvement fait au niveau du col utérin (ce prélèvement est nommé aussi couramment « frottis »).
En pratique, les modalités de ce dépistage varient en fonction de l’âge de la patiente :
• De 25 à 29 ans : Un frottis doit être réalisé tous les 3 ans après 2 frottis normaux réalisés à 1 an d’intervalle.
• De 30 à 65 ans : un test HPV – HR doit être réalisé tous les 5 ans. Le premier doit avoir lieu 3 ans après le dernier examen cytologique normal ou dès 30 ans en l’absence de dépistage réalisé auparavant.
Pour réaliser ce dépistage, il est possible de prendre rendez-vous auprès d’un gynécologue, d’un médecin généraliste, d’une sage-femme, en cabinet ou dans un centre de santé, ou dans un centre de planification familiale, un hôpital ou dans certains laboratoire d’analyses médicales (sur prescription d’un médecin).
Comme indiqué sur le site e-cancer de l’Inca, « le coût d’un test de dépistage comprend:
• la consultation, qui peut inclure le prélèvement. Le coût de la consultation varie suivant le professionnel de santé consulté et le lieu de la consultation (en ville, dans un hôpital public ou privé, dans un centre de santé) ;
• l’analyse du test de dépistage, qui est fixée forfaitairement à 17 euros pour l’examen cytologique et à 27 euros pour le test HPV.
La consultation, le prélèvement et l’analyse du test sont remboursés par l’Assurance maladie à 70 %, sur la base du tarif conventionnel. Si vous avez une mutuelle, elle peut vous rembourser tout ou partie du reste à votre charge.
Si vous avez reçu un courrier vous invitant à réaliser le dépistage :
• l’analyse du test de dépistage sera intégralement prise en charge ;
• la consultation sera remboursée par l’Assurance maladie à 70 %, sur la base du tarif conventionnel. Si vous avez une mutuelle, elle peut vous rembourser tout ou partie du reste à votre charge. »
A tout âge, il est également important de rester attentive à l’apparition de certains symptômes comme des douleurs inexpliquées ou des saignements après des rapports sexuels ou entre les règles. Ces symptômes peuvent être tout à fait bénins (mycoses par exemple) et ne signifient pas forcément la présence d’un cancer mais il est important de consulter un professionnel de santé (médecin, gynécologue, sage-femme) si ils persistent ou semblent inhabituels.
Vaccin :
La vaccination est recommandée chez les jeunes filles et les jeunes garçons entre 11 et 14 ans avec un rattrapage vaccinal possible jusqu’à 19 ans révolus.
La vaccination dès 11 ans permet :
– la simplicité d’une vaccination à seulement deux doses.
– la possibilité de profiter du rendez-vous vaccinal pour le rappel dTcaP (diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite) prévu entre 11 et 13 ans pour l’administration de l’une de ces doses.
– une meilleure réponse vaccinale
De plus, il est important que la vaccination soit réalisée avant l’exposition à l’infection à HPV.
La vaccination contre les HPV peut être prescrite par un médecin ou une sage-femme. Elle peut ensuite être réalisée par le médecin, la sage-femme, ou par un infirmier sur prescription médicale, à l’hôpital, dans certains centres de vaccination publics, dans un Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) ou un dans un centre de planification familiale.
De très bons résultats d’efficacité de ces vaccins ont été observés, par le biais d’essais cliniques . Ils portent sur la protection contre les infections par les virus HPV et sur les lésions précancéreuses associées. Ainsi, des pays comme l’Australie, qui ont mis en place des programmes de vaccination contre les HPV généralisés depuis 2007 et qui connaissent des couvertures élevées (70-80 %), ont noté une diminution importante du nombre d’infections à HPV cancérigènes chez les jeunes femmes vaccinées.
Source: www.e-cancer.fr
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