Septembre Turquoise & Octobre Rose
Mois de sensibilisation aux cancers gynécologiques & mois de promotion du dépistage du cancer du sein
DÉPISTAGE ET PRÉVENTION DES CANCERS FÉMININS
Il ne faut pas confondre dépistage et prévention des cancers.
La prévention (ou prévention primaire) consiste à éviter que le cancer ne survienne (ce qui est possible par exemple pour le cancer du col qui est précédé pendant de nombreuses années de lésions précancéreuses que le frottis recherche et permet de traiter).
Le dépistage (ou prévention secondaire) consiste à diagnostiquer un cancer avant l’apparition de symptômes, donc à un stade plus précoce, mais pas de l’éviter.

col de l'utérus
" le seul cancer que l’on peut éviter ! "
Nombre de cas : 3000 par an environ, 1100 décès, pic d’incidence autour de 40 ans. La lenteur d’évolution entre la lésion pré cancéreuse et le cancer, entre 10 et 20 ans en moyenne, laisse une fenêtre d’action pour la prévention. La quasi-totalité des cancers est due à une infection persistante à Papilloma virus (HPV).
Population concernée : toutes les femmes de 25 à 65 ans, ayant ou ayant eu des rapports sexuels, et après la ménopause, y compris les femmes ayant été vaccinées contre les HPV.
Modalités : programme de dépistage organisé au niveau national (CRCDC en Côte d’or) depuis 2018
Quels examens : le frottis cervico-utérin (FCU) et les tests HPV ; le prélèvement peut être effectué par un gynécologue, une sage-femme, un médecin généraliste ou en laboratoire d’analyses médicales avec une ordonnance de votre médecin.
Fréquence : de 25 à 30 ans : le dépistage est fondé sur la réalisation de deux examens cytologiques à un an d’intervalle, suivis d’un nouveau test de dépistage (cytologie ou test HPV-HR selon l’âge de la femme) 3 ans plus tard si le résultat des deux premiers est normal
A partir de 30 ans et jusqu’à 65 ans : le dépistage est fondé sur la réalisation d’un test HPV-HR tous les 5 ans, à débuter 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat était normal, ou dès 30 ans, en l’absence d’examen cytologique antérieur.
Le test HPV n’est pas recommandé de 25 à 30 ans en raison d’une prévalence élevée de portage transitoire du virus dans cette population.
Le vaccin HPV : GARDASIL9® (prévient 90% des infections à HPV responsables de cancers)
La vaccination est recommandée pour toutes les jeunes filles, ainsi que pour tous les garçons (à partir du 1er janvier 2021), dès 11 ans et jusqu’à 14 ans, et en rattrapage de 15 à 19 ans.
Cancer de l'utérus ou de l'endomètre
" restez vigilantes ! "
Nombre de cas : cancer assez fréquent, plus 7000/an, 4e cancer, âge moyen au diagnostic : 68 ans)
Il s’agit d’un cancer qui évolue assez lentement et dont le diagnostic est souvent fait à des stades précoces (70 à 80 % des cas sont des stades 1)
Quel examen : un suivi gynécologique une fois par an. Ne pas négliger des symptômes persistants.
Facteurs de risque connus : le surpoids, l’hypertension artérielle, le diabète, les antécédents d’infertilité, ou de cancers familiaux qui peuvent amener les patientes à risque plus élevé à être plus rigoureusement suivies et examinées au moindre doute.
Un signal d’alarme en particulier : les saignements après la ménopause, il est indispensable de consulter le plus rapidement possible afin de mettre en œuvre tous les examens diagnostiques adaptés (échographie, hystéroscopie et biopsie d’endomètre) qui permettront d’aboutir à un diagnostic précis et à une attitude thérapeutique adaptée.
Cancer du sein
" un dépistage organisé "
Nombre de cas : plus de 54000 par an, près de 12 000 décès. 1er cancer en termes d’incidence et mortalité (bientôt rattrapé par le cancer du poumon).
Population concernée :
– De 50 à 74 ans :
Quel examen : une mammographie (examen radiologique) et un examen clinique (palpation) par un gynécologue, une sage-femme ou un médecin généraliste.
Modalités : programme de dépistage organisé au niveau national (CRCDC en Côte d’or)
Fréquence : tous les deux ans.
OBJECTIF : déceler les lésions cancéreuses à un stade précoce et/ou mettre en place le suivi de lésions précancéreuses (hyperplasie atypiques) qui pourraient potentiellement se transformer en véritable cancer.
– Avant 50 ans :
Avant l’âge de 50 ans, il est inutile de recourir à des actes de dépistage du cancer du sein.
En revanche, un examen clinique de vos seins (palpation) est recommandé tous les ans dès l’âge de 25 ans.
– Vous avez plus de 74 ans :
Parlez-en avec votre médecin : il vous proposera la modalité de dépistage la plus adaptée à votre situation et à votre âge.
(A NOTER qu’au-delà de 74 ans, vous ne recevrez plus d’invitation systématique tous les deux ans à participer au programme de dépistage organisé).
Cancer de l'ovaire
" restez vigilantes ! "
Nombre de cas : 4700 par an, âge moyen au diagnostic : 65 ans.
Le cancer de l’ovaire reste un cancer gynécologique rare mais en raison de ses symptômes discrets et peu spécifiques, il est souvent diagnostiqué tardivement. Les traitements évoluent beaucoup aujourd’hui. Le suivi gynécologique peut permettre de détecter des maladies à un stade précoce.
Quel examen : un suivi gynécologique une fois par an par un gynécologue, une sage-femme ou un médecin généraliste. Ne pas négliger des symptômes persistants.
Autopalpation
Les bons gestes
Le point commun de tous ces cancers féminins
est qu’un suivi gynécologique régulier,
par un gynécologue, une sage-femme
ou votre médecin généraliste une fois par an
et même après 65 ans, peut vous SAUVER LA VIE !