Journée Mondiale du cancer du sein triple négatif

Le 3 mars est la journée mondiale du cancer du sein triple négatif, l’occasion pour Dr Isabelle Desmoulins, oncologue médicale au CGFL, d’expliquer ce que sont les cancers « triple négatif ».
Le cancer du sein triple négatif est un cancer qui n’exprime pas de récepteur à sa surface. On distingue 7 sous catégories de cancer du sein triple négatif. C’est un cancer agressif, très hétérogène, avec un risque de rechute plus élevée.
Lors d’une analyse d’une cellule cancéreuse on s’intéresse à 3 récepteurs : récepteurs aux hormones ; progestérone et œstrogènes et HER2. Lorsqu’un cancer du sein est triple négatif, il ne présente donc aucun des trois types de ces récepteurs couramment ciblés.
Les cancers du sein triple négatif sont les cancers du sein les plus agressifs, et représentent 15 % des cancers du sein. Par le passé les traitements ciblés n’existaient pas, seule la chimiothérapie conventionnelle était utilisée.
Depuis 2 ans, la sénologie connaît des progrès pour la prise en charge des cancers du sein triple négatif et notamment pour les cancers métastatiques. Les combinaisons de chimio-immunothérapie ont permis de réduire considérablement le risque de progression et d’augmenter la survie des patientes, ainsi que les anticorps conjugués. Pour les cancers localisés, l’avènement des chimiothérapies dose-dense, du platine et de l’immunothérapie ont amélioré la réponse à la chimiothérapie néo-adjuvante (avant la chirurgie) en diminuant le risque de rechute.
Il existe cependant encore des cancers du sein triple négatif qui ne répondent pas à ces différents traitements et pour qui des projets de recherche sont en cours, laissant penser à l’arrivée de prochaines armes thérapeutiques au cours des prochaines années.